LA MOUETTE
Salle Louis-Philippe-Poisson (Maison de la Culture de Trois-Rivières)
Texte Anton Tchekhov
Traduction Antoine Vitez
Mise en scène et scénographie Stéphane Bélanger, Isabel Marchand
Éclairages et son Jérémy Carrier-Lévesque
Coiffures Patrice Visage
Costumes Le Costumier Chavigny
Avec Stéphane Bélanger, Frédéric Bordeleau, Jeremy-Alejandro Bouchard-Flores, Ysée Camirand-Long, Gabriel Lacoursière, Dany Lavoie, Luc Martel, Alice Pellerin, Roxanne Pellerin, Chantale Rivard
En écrivant sa première pièce de théâtre, un manifeste pour un théâtre nouveau et un monde meilleur, Treplev se confronte à sa mère Arkadina, actrice à succès à qui il cherche en vain à faire reconnaître sa valeur. Il veut aussi séduire Nina, jeune actrice à qui il confie le rôle principal de son spectacle, mais celle-ci aime Trigorine, homme de lettres renommé et amant d’Arkadina, donnant lieu à une dangereuse triangulation. L’art, la famille et le couple deviennent alors les territoires minés sur lesquels tout se joue : les passions, les conflits, les illusions.
Durée : 1h40
PROGRAMME
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Photos du spectacle
© Mario Groleau, photographe officiel du TGP
Dans les médias
« La Mouette, d’Anton Tchékhov, c’est un grand classique […]. C’est vraiment un chassé-croisé qui, à la lecture, peut paraître un peu ficelé drôlement, on peut s’y perdre, mais finalement, quand c’est mis en scène [comme le font Stéphane Bélanger et Isabel Marchand], c’est à la fois drôle, et naturellement bien écrit. »
— Fabiola Toupin, Toujours le matin, ICI Radio-Canada Première, 5 décembre 2023
« Ce qui m’importe, c’est que la pièce propose aux spectateurs des thèmes qui peuvent les toucher. Il y est question d’une femme mal mariée qui voudrait s’enfuir avec son amant mais ne le peut pas, d’une jeune fille malheureuse dans sa famille parce qu’elle aspire à une autre vie, d’une mère actrice imbue d’elle-même qui se refuse à reconnaître les mérites de son fils qui cherche à écrire. Toutes ces situations s’entrecroisent pour offrir un éventail d’émotions susceptibles de tous nous rejoindre intimement. »
— Stéphane Bélanger, en entrevue avec François Houde, Le Nouvelliste, 7 décembre 2023
« Le Théâtre des Gens de la Place propose une version fort intéressante de La Mouette, la grande oeuvre de Tchékhov. On se permet un coup de balai dans la poussière sans altérer le propos du grand dramaturge. Le résultat hybride est assez réjouissant. [...] Au départ, les créateurs offrent un dispositif scénique plutôt inhabituel et intrigant. Non seulement est-il esthétique et on le remarque avant même que les comédiens ne viennent l’habiter, mais il se révèle efficace dès le moment où les interprètes commencent à l’habiter. Ce n’est pas souvent que j’ai vu une scène couper la salle en deux comme c’est le cas ici. [...] Cet espace est animé par des éclairages encore là pas traditionnels mais efficaces et très beaux. Ils n’attirent pourtant pas l’attention sur eux-mêmes mais sur les interprètes. Très beau travail de Jérémy Carrier-Lévesque. Il est assez rare que les aspects techniques d’une pièce soient aussi remarquables tout en demeurant strictement au service du propos. Chapeau. La mise en scène imaginée par le duo [Stéphane Bélanger et Isabel Marchand] est du même acabit. Les interprètes ne quittent jamais l’îlot central que constitue la scène mais ils disparaissent quand ils ne sont pas pertinents. Les scènes se succèdent dans une très belle et naturelle fluidité. La proximité avec le public brise vraiment la barrière habituelle entre la scène et les spectateurs. L’approche n’a rien de révolutionnaire mais elle est très pertinente. Sans cela, le propos de la pièce de Tchékhov aurait fort bien pu nous échapper. [...] En rapprochant les interprètes de leurs auditeurs, en les laissant sans la protection d’une scène barrière, ils deviennent plus humains, plus universels. [...] Il convient d’ailleurs de louer le jeu exceptionnel de Luc Martel, juste dans chacune de ses intentions du début à la fin. Les autres ont tous de bons moments [...]. La Mouette est un drame somme toute assez lourd mais la lecture qu’en offre le TGP est tout à fait digeste. Beaucoup grâce à la qualité technique de cette production vraiment très bien montée. »
— François Houde, Le Nouvelliste, 8 décembre 2023
« Dans une mise en scène soignée et une direction d’acteurs convaincante, ce classique anime les planches de la salle Louis-Philippe-Poisson pour notre plus grand bonheur. […] Ce n’est pas pour rien que la pièce de Tchekhov est désormais érigée au rang des classiques de la dramaturgie mondiale ; elle est universelle. Toutes et tous pourront se reconnaître dans les passions de cette jeunesse rêveuse ou dans les regrets de l’âge vénérable. Ce sentiment d’identification était d’ailleurs palpable dans la salle, à travers les yeux du public, et les regards béats qui mordaient les comédiens et buvaient leurs paroles. […] Pour cette représentation, Stéphane Bélanger et Isabel Marchand (mise en scène et scénographie) ont décidé de placer les planches (littéralement) au beau milieu de la salle Louis-Philippe-Poisson. Intéressant, car ce choix permet à chaque personne du public d’avoir un point de vue privilégié sur l’action, selon les moments de la pièce ; elles sont directement en contact avec les acteurs, alors que ceux-ci effectuent des tours autour de la scène, grimpent des escaliers où se vautrent dans une chaise côté cour ou jardin (lequel est lequel, car tout dépend de la perspective). Qui a dit que le théâtre était ennuyeux? […] Les acteurs sont également très vraisemblables dans leur rôle […]. Elles sont tantôt des comédiennes excentriques, des vieillards amers ou de jeunes prodiges suaves. Certaines lignes permettent d’ailleurs de rire un bon coup. Somme toute, soyez assuré que vous ne ressortirez pas de la salle indifférent. »
— Étienne Gélinas, Zone Campus, 12 décembre 2023